Sidi Bouabid Cherki

Sidi Bouabid Cherki

La personnalité d’Abu Ubaida Mohammed al-Qasim al-Sharqi al-Omari, connu sous le nom de Sidi Bouabid al-Sharqi, est considérée comme éminente et hautement respectée dans la ville de Bejaâd et à travers tout le Maroc. Son nom est accompagné d’une renommée étendue et d’un profond respect. Les récits suggèrent qu’il possédait des pouvoirs extraordinaires, y compris la capacité de guérir les gens de maladies.

Cette image a été prise près du sanctuaire de Sidi Bouabid Cherki
Tableau d’Informations de Base
Sidi Bouabid Cherki
Une photo prise près de la tombe de Sidi Bouabid Cherki
926 AH – 928 AH, Ghar El Douh, Tadla, Maroc
Mort 1010 de l’Hégire, à l’âge de 84 ans, Bejaâd, Maroc
Lieu de repos Zaouia Cherkaouia, Bejaâd
Nationalité Maroc
Famille Al-Omari
Religion Islam
Croyance Ahl al-Sunnah wa al-Jama’ah
École de jurisprudence Maliki
Connue pour Fondateur de l’Ordre Soufi Sharqawiyya et bâtisseur de la Zaouia Cherkaouia
Table des matières

Vie personnelle

Sidi Bouabid Cherki est né en l’an 926 de l’Hégire (calendrier arabe) ou en 928 de l’Hégire, dans un lieu situé à environ 3 kilomètres de la Kasbah Tadla, près de la rivière Oum Er-Rbia. Il est décédé dans la ville de Bejaâd en l’an 1010 de l’Hégire. Le cheikh Sidi Bouabid Cherki est considéré comme le fondateur de l’ordre soufi Sharqawiya au Maroc. On prétend que sa lignée remonte à Umar ibn al-Khattab, une figure éminente de l’histoire arabe.

Il eut 11 enfants, dont le cheikh Sidi Abu al-Nasr Abdelkader, le cheikh Sidi al-Ghazwani Bushaqur, le cheikh Sidi Abdel Salam, le cheikh Sidi al-Hajj al-Meknassi, le cheikh Sidi Al-Morsli, le cheikh Sidi al-Harithi, le cheikh Sidi al-Maliki, le cheikh Sidi al-Daqqaq, le cheikh Sidi al-Tanji, le cheikh Sidi al-Tunsi, et Lady Lalla Mira.

Ses frères et sœurs incluaient Sidi Abdel Nabi, Sidi Abdel Aziz, Sidi Saeed, Sidi al-Samouni et Sidi Abdel Rahman.[2]

Éducation et Parcours

Depuis son enfance, Bouabid Cherki s’est distingué par un amour profond de la lecture, montrant une intelligence remarquable dès son jeune âge. Sa personnalité s’est formée au cours d’un parcours d’apprentissage exceptionnel, alors qu’il mémorisait le Coran (le livre saint des musulmans) et étudiait les sciences religieuses et la littérature sous la supervision de son père, qui a joué un rôle clé dans la construction de ce caractère distinctif. Son père l’envoya à la ville de Marrakech pour être apprenti auprès de certains de ses éminents savants, tels que Sidi Abdullah ben Sassi al-Sba’i, disciple d’Abdullah al-Ghazwani Maula Lqasr, et Sidi Omar al-Qastali.

Le père de Sidi Bouabid Cherki, Sidi Belqasim al-Za’ari, décéda sur les rives de la rivière Oum Er-Rbia, près de la kasbah tadla.

Pendant la période passée à Marrakech, les gens l’aimaient et il devint célèbre pour sa gentillesse, sa connaissance, son intelligence et sa générosité. Il retourna ensuite dans sa ville natale avant de s’installer dans le Haut Atlas méditerranéen, à un endroit appelé aujourd’hui Gharb Al Alam. Il y resta pendant une courte période puis se déplaça vers un endroit situé à environ 23 km de la kasbah Tadla. Il y érigea sa tente, creusa un puits, construisit une mosquée et la région fut entourée de forêts et de nombreux arbres.

La région était habitée par des loups appelés Abu Jaada, donc l’endroit fut nommé Abu Aljaad, également connu sous le nom de (Boujad, Bejaad, Abu al-jad), à partir de ce moment-là. L’endroit où Sidi Bouabid Cherki s’installa est aujourd’hui connu sous le nom d’Al-Abar, près de Rijal Al-Miaad, et le puits qu’il creusa est aujourd’hui appelé Bi’ar Al-Jamiaa.

Sidi Bouabid Cherki resta à cet endroit pendant une courte période avant de se déplacer vers un endroit appelé Rabiaa, aujourd’hui appelé Rahbat Azraaa. Il y construisit une école pour l’apprentissage à Al-Mrah Al-Kabir, aujourd’hui connu sous le nom de derb al-qadireen. Des étudiants affluèrent à l’école de toutes parts, et la ville de Bejaâd devint célèbre pour la connaissance, la religion et le commerce.

En l’an 1010 de l’Hégire, Sidi Bouabid Cherki décéda à l’âge d’environ 84 ans dans la ville de Bejaâd. Il laissa derrière lui de nombreux étudiants qui propagèrent ses enseignements dans tout le Maroc.

L’ordre soufi Sharqiya joua un rôle significatif dans la diffusion de la connaissance, produisant d’éminents érudits. Des figures notables qui ont obtenu leur diplôme de cet ordre incluent Sidi Al-Arbi ibn Al-Sayeh, le savant renommé enterré à Rabat Al-Fath, Sheikh Sidi Mohamed Al-Saleh ibn Mohamed Al-Maati, enterré à Bejaâd (décédé en 1727), et Sheikh Sidi Mohamed Al-Maati ibn Mohamed Al-Saleh, l’auteur de Dhakhira al-Muhtaj (décédé en 1766). De plus, Abu Ali Al-Rahali, qui a également émergé de cette tradition.[2]

Rumeurs et Miracles

Nous avons interrogé les habitants de la ville de Bejaâd au sujet des rumeurs entourant la figure de Sidi Bouabid Cherki, et voici ce qu’ils nous ont dit :

  1. Guérison des Affligés : On dit qu’il avait une capacité surnaturelle à guérir les malades de toutes les maladies.
  2. Expulsion des Démons : Des rumeurs circulent selon lesquelles il aurait chassé des démons d’un groupe de personnes.
  3. Le Miracle du Bâton : On dit qu’il possédait un bâton et qu’en frappant le sol avec, de l’eau jaillissait de la terre.
  4. Aide à Trouver du Travail : Des rumeurs suggèrent que toute personne sans emploi, lorsqu’elle se rend à la tombe de Sidi Bouabid Cherki, embrasse sa tombe et lui demande du travail pour elle-même ou ses enfants, voit sa demande exaucée.
    Note : Ces miracles ne sont que des rumeurs ou des ouï-dire provenant de personnes et peuvent être vrais ou faux.[1]

Réalisations de Bouabid Cherki

Fondation de l’Ordre Soufi Sharqiyya :
Bouabid Cherki a créé l’Ordre Soufi Sharqiyya, un mouvement soufi caractérisé par la tolérance et la modération, dans le but de réformer la société et de promouvoir les valeurs d’amour et de paix.

Diffusion des Enseignements Soufis au Maroc :
Bouabid Cherki a déployé des efforts significatifs pour diffuser ses enseignements soufis au Maroc, influençant de nombreuses personnes par sa philosophie et ses conseils.

Construction de la Zaouia Cherkaouia :
Bouabid Cherki a construit la Zaouia Cherkaouia, un centre soufi situé dans la ville de Bejaâd, servant de point focal pour la diffusion et la promotion des enseignements de l’Ordre Soufi Sharqiyya.

Construction d’Écoles, de Mosquées et Creusement de Puits :
En plus de ses contributions dans le domaine soufi, Bouabid Cherki s’est impliqué dans la construction de nombreuses écoles et mosquées, contribuant efficacement à la mise en place de centres éducatifs et religieux pour la communauté. Il a également joué un rôle dans le creusement de puits pour assurer l’accès à l’eau potable.[2]

Emplacement géographique du sanctuaire de Sidi Bouabid Cherki

Pays : Maroc
Région : Khouribga
Ville : Bejaâd (également connue sous le nom de Boujad en anglais, Abu al-Jad en arabe).
Google Maps : QJ94+PMF, Boujad.
Le sanctuaire de Sidi Bouabid Cherki est situé près de Derb Al-Ghazaouna, à proximité de Naqachat et Jarda Tehtaniya.
Bouabid Cherki, également connu sous différentes formulations dans différentes langues telles que Bouabid Al-Sharqi ou Bouabid Al-Sharky (anglais), Bouabid Cherki (français) et Bouabid Acharki (arabe).[1]

Centres d’intérêt et loisirs

Sidi Bouabid Cherki était une personne caractérisée par des centres d’intérêt et des loisirs distinctifs. Il avait un profond amour pour la nature, comme en témoigne son choix de résidence, qui comprenait de nombreux arbres, des forêts, des rivières et des paysages naturels à couper le souffle.

Il était également un voyageur passionné, comme en témoigne son périple à travers divers endroits et villes, démontrant sa passion pour l’exploration et la découverte de nouveaux lieux.

Avec un intérêt marqué pour la religion, il s’est consacré à l’étude des sciences religieuses et a mémorisé le Coran, reflétant son engagement à pratiquer sa foi.

Son amour s’étendait au-delà de la nature et des voyages ; il englobait un engagement envers le travail caritatif. Il a construit plusieurs écoles et mosquées, et a creusé des puits, démontrant son dévouement à servir la communauté et à améliorer les conditions de vie des autres.

Ainsi, les centres d’intérêt et les loisirs de Sidi Bouabid Cherki indiquent une personnalité équilibrée et inspirante qui lui a permis de réaliser de nombreuses réalisations et de laisser sa marque dans différents domaines.[2]

Décès et Héritage de Sidi Bouabid Cherki

Après une vie remplie de réalisations et de dévouement, Sidi Bouabid Cherki est décédé en l’an 1010 de l’Hégire (calendrier arabe) à l’âge de 84 ans, dans la ville de Bejaâd. Son départ a laissé un vide significatif dans la communauté soufie et religieuse.

Bien que sa présence physique ait quitté ce monde, son héritage perdure à travers les disciples qui ont reçu ses enseignements. Il a laissé derrière lui une génération d’étudiants et de croyants qui ont transmis sa philosophie et ses conseils à travers tout le Maroc.

L’impact de Bouabid Cherki ne se limite pas au domaine du soufisme et de la religion ; il s’est étendu à la construction d’écoles et de mosquées, contribuant à l’amélioration de l’éducation et à la mise en place de centres de culte. Il a réussi à promouvoir des valeurs de tolérance et de modération, qui étaient au cœur de son approche orientale.

Malgré son départ, Bouabid Cherki demeure présent dans les cœurs de ses disciples et admirateurs. Son héritage continue de façonner et de guider le chemin de la tradition soufie orientale, et ses contributions à la consolidation des valeurs religieuses et éducatives au Maroc persistent.[2]

Références

  1. Informations obtenues auprès des habitants de la ville de Bejaâd.
  2. Habous.gov.ma

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